Bonjour à tous. Comme vous le savez sans doute, GGDB est un village à part, ou sado-masochisme et folie meurtrière règnent en maître. Les raisons de ces dérives sont obscures pour moi, et on ne peut que s’interroger sur le recul de l’espèce GGDBienne bien avant l’écureuil de Croma-nuts, alors que la majorité des villages (Nuttingham en tête) semble évoluer de manière positive.
Pour eux, l’heure est grave ! Ils ont déjà perdu le bon sens commun et n’ont maintenant plus conscience de leur dérive. Au rythme où le village recule maintenant, on peut s’attendre à ce qu’ils crient bientôt leur fierté d’avoir inventé la roue puis le feu ! Pour ma part, je ne vois pas d’autre raison que le fait que ce village ai été construit sur l’ancien site de l’usine nucléaire de Tcherno-nuts qui avait entièrement explosé il y a de cela 15 ans (rappelez vous cette sombre époque…).
Mais en tant que scientifique dans l’âme, je ne pouvais pas me contenter d’un raisonnement aussi expéditif. Aussi, ai-je réussi à obtenir une subvention de l’Institut Nuttinghamais d’Anthropologie (INA), lui-même très intéressé par ce village en pleine dégénérescence, afin de monter une petite expédition dans le village de GGDB
C’est donc en tenue de GI, munie d’un lourd sac à dos que je suis partie pour GGDB. Car en effet, je peux vous le dire maintenant, mon absence du week-end était dédiée à cette difficile expédition. Je suis désolée de ne pas vous avoir prévenu plus tôt, mais il ne fallait pas que les GGDBiens soient prévenus de mon arrivée, afin que je puisse les observer dans leur milieu naturel.
Je peux vous assurer que le résultat est édifiant. J’ai noter tous les faits et gestes que j’ai pu observer, j’ai pris de nombreuses photos (de jour mais aussi et surtout de nuit !), filmé certaines séquences assez étranges, etc… Bien entendu, n’étant personnellement pas une spécialiste des comportements nutsiens en société, à mon retour hier soir, j’ai déposé à l’INA tous les documents que j’avais à ma disposition, afin qu’ils puissent être analysés dans les plus brefs délais. Je les ai eu ce matin au téléphone, et ils m’ont assuré qu’ils étaient tous occupés à cette tâche et que les résultats seraient particulièrement ahurissants ! J’attend donc qu’ils me transfèrent les premiers résultats, et je me ferais un plaisir de tout vous communiquer.
reinnette, responsable de la collecte
d’informations.
1ER COMMUNIQUE OFFICIEL DE L’INA :
ANALYSE DES SPECIMENS DE GGDB
A part certains écureuils initialement atteint de démence, aucun ne reste à GGDB et à vrai dire, aucun écureuil, ou presque, ne l’observe. C’est sans doute ce qui explique la pauvreté des sources traitant du sujet. Ainsi, malgré son apparente folie, ce lieu n’a jusqu’à ce jour pas réellement fait l’objet d’investigations approfondies en anthropologie. Afin de rendre compte des multiples facettes d’un lieu pluriel, nous avons choisi d’organiser cette analyse suivant la fracture évidente qui habite au sein de ce village : tout peut s’expliquer par la consommation insensée d’une fausse bjordka qui tend à transformer ces Dr Jekyll bisounours en Mr Hide du sado-masochisme.
Les origines mouvementées de GGDB
GGDB est le lieu même du trash obsessionnel. Là où le bon sens naturel propose des limites à la conscience nutsienne, aucune ne semble exister dans le village. Les enregistrements sonores sont édifiants quant au manque de respect que les GGDBiens ont pour eux-mêmes.
On est alors en droit de se demander comment une telle structure a pu survivre sans explosion interne. Et bien il faut savoir que GGDB est né d’une explosion au sein de GDSM, lorsqu’une partie de mauvais perdants est parti à GGDB afin de noyer leur chagrin dans quelques tonneaux de bjordka. Aujourd’hui encore, cette difficile expérience ne semble pas avoir cicatrisé. Et certains individus peu scrupuleux espèrent encore récupérer illégalement les récompenses du concours qu’ils ont légalement perdu ! Un village sans limite…
Le royaume du trash
Afin d’éviter ici la censure, aucun exemple ne sera donné, puisque cette étude a simplement pour objectif de démontrer la décadence de GGDB, non de la faire vivre !
Le trash, le trash, le trash ! Voilà certainement le mot qu’ils utilisent le mieux, mais aussi vraisemblablement l’un des seuls qu’ils comprennent réellement. Cependant, ce trash semble tout à fait relatif. En effet, quelques rares événements récents ont montré que ce trash n’était qu’une couverture afin de cacher un esprit bisounoursien. Le meilleur exemple est celui d’un des spécimens GGDBiens se ventant d’appartenir à une confrérie dévouée à St Mesquin (pour préserver ce spécimen, nous l’appellerons Gr___ie), et ayant présenté ses excuses à une de ses nouvelles victimes.
Mais alors comment expliquer cette recherche du trash, alors que les GGDBiens ont une âme de bisounours ? Pour comprendre cela, il faudrait pouvoir les observer lorsqu’ils ne sont pas imbibés de leur bjordka frelatée. Hélas, la sobriété n’est pas un état dans lequel ils peuvent vivre. Les rares rapports qui ont pu être faits sur des spécimens de GGDB à jeun, parlent de bisounours parfaits sous tous rapports et incapables de débordements…
Mais cette violence ne peut-elle pas engendrer certaines tensions ? Bien sûr que si ! Les GGDBiens s’entendent parfaitement lorsqu’il s’agit de jouer au même jeu depuis 6 mois ou plus. Mais le changement est très perturbateur chez eux. Il ne faut pas leur proposer trop de nouvelles choses à la fois. Ainsi, pour eux qui se croient invincibles, la nomination d’un nouveau maire, était bien trop proche de la période de résistance de Nuttingham à leur tentative d’OPA. Ils ont très vite senti qu’ils perdaient le contrôle de leur propre action, ce qui les a conduit aux pires exactions possibles sur les personnes de melahel et reinnette.
Car faire peur par le trash, ou bien mesquiner, est leur seul véritable talent, dans lequel ils excellent certainement, quand on constate le flux migratoire qu’ils possèdent : mises à part les arrivées de nouveaux, les déménagements chez eux sont rares. Leur réputation semble les dévancer dans tout le royaume de Nutsy. Mais étrangement, ce problème de changement de trottoir qu’ils subissent quand un écureuil normal les croise, semble les amuser. Effectivement, ce changement de trottoir est particulièrement dû à l’odeur fétide, qu’ils dégagent, due au manque de douches, ainsi qu’aux bains de boue et bjordka réunis.