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histoires et récits

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Raykeur

Titre :
Maître des cîmes
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18 an, 3 mois, 7 jours
posté par Raykeur
le vendredi 11 avril 2008, 20h45
LA LEGENDE DES PAPILLONS  

Comment les papillons apprirent à voler (Légende amérindienne)

Quand la Terre était jeune, aucun papillon ne volait ça et là dans les airs et n'illuminait les jours de printemps et d'été de leurs ailes portant les couleurs de l'arc-en-ciel. Il y avait des reptiles, qui furent les ancêtres des papillons, mais ils ne savaient pas voler ; ils ne savaient que ramper par terre. Ces reptiles étaient magnifiques, mais le plus souvent les humains, lorsqu'ils se déplaçaient, ne baissaient pas les yeux vers la terre, aussi ne voyaient-ils pas leur beauté.

En ces temps-là, vivait une jeune femme qui s'appelait Fleur de Printemps et qui était une joie pour tous ceux qui la connaissaient. Elle avait toujours le sourire et un mot gentil à la bouche, et ses mains étaient semblables au printemps le plus frais pour ceux qui étaient atteints de fièvre ou de brûlures. Elle posait ses mains sur eux et la fièvre aussitôt quittait leur corps. Quand elle atteignit l'âge adulte, son pouvoir devint encore plus fort et, grâce à la vision qu'elle avait reçue, elle devint capable de guérir les gens de la plupart des maladies qui existaient alors. Dans sa vision, d'étranges et belles créatures volantes étaient venues à elle et lui avaient donné le pouvoir de l'arc-en-ciel qu'ils portaient avec eux. Chaque couleur de l'arc-en-ciel avait un pouvoir particulier de guérison que ces êtres volants lui révélèrent. Ils lui dirent que pendant sa vie elle serait capable de guérir et qu'au moment de sa mort elle libérerait dans les airs des pouvoirs de guérison qui resteraient pour toujours avec les hommes. Dans sa vision, il lui fut donné un nom : Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel.

Tandis qu'elle avançait en âge, Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel continuait son travail de guérisseuse et dispensait sa gentillesse à tous ceux qu'elle rencontrait. Elle rencontra aussi un homme, un voyant, et elle le prit pour mari. Ils eurent ensemble deux enfants et les élevèrent pour qu'ils soient forts, sains et heureux. Les deux enfants avaient aussi certains pouvoirs de leurs parents et eux-mêmes devinrent plus tard des guérisseurs et des voyants. Tandis qu'elle vieillissait, le pouvoir de Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel grandit encore et tous ceux qui vivaient dans les environs de la région où elle habitait vinrent à elle avec leurs malades, lui demandant d'essayer de les guérir. Elle aidait ceux qu'elle pouvait aider. Mais l'effort de laisser passer en elle tout le pouvoir finit par l'épuiser et un jour elle sut que le moment de remplir la seconde partie de sa vision approchait. Tout au long de sa vie, elle avait remarqué que des reptiles magnifiquement colorés venaient toujours près d'elle quand elle s'asseyait par terre. Ils venaient contre sa main et essayaient de se frotter contre elle. Parfois l'un deux rampait le long de son bras et se mettait près de son oreille.

Un jour qu'elle se reposait, un de ces reptiles vint jusqu'à son oreille. Elle lui parla, lui demandant si elle pourrait faire quelque chose pour lui, car elle avait remarqué que lui et ses frères et soeurs lui avaient toujours rendu service. "Ma soeur, dit Celui qui rampait, mon peuple a toujours été là pendant que tu guérissais, t'assistant grâce aux couleurs de l'arc-en-ciel que nous portons sur le corps. A présent que tu vas passer au monde de l'esprit, nous ne savons comment continuer à apporter aux hommes la guérison de ces couleurs. Nous sommes liés à la terre et les gens regardent trop rarement par terre pour pouvoir nous voir. Il nous semble que si nous pouvions voler, les hommes nous remarqueraient et souriraient des belles couleurs qu'ils verraient. Nous pourrions voler autour de ceux qui auraient besoin d'être guéris et laisserions les pouvoirs de nos couleurs leur donner la guérison qu'ils peuvent accepter. Peux-tu nous aider à voler ?" Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel promit d'essayer. Elle parla de cette conversation à son mari et lui demanda si des messages pourraient lui venir dans ses rêves.

Le matin suivant il se réveilla, excité par le rêve qu'il avait fait. Quand il toucha doucement Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel pour le lui raconter, elle ne répondit pas. Il s'assit pour la regarder de plus près et il vit que sa femme était passée au monde des esprits pendant la nuit. Pendant qu'il priait pour son âme et faisait des préparatifs pour son enterrement, le rêve qu'il avait eu lui revint en mémoire et cela le réconforta. Quand le moment fut venu de porter Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel à la tombe où elle serait enterrée, il regarda sur sa couche et, l'attendant, se trouvait le reptile qu'il pensait y trouver. Il le ramassa avec précaution et l'emporta.

Tandis que l'on mettait le corps de sa femme en terre et qu'on s'apprêtait à le recouvrir, il entendit le reptile qui disait : "Mets-moi sur son épaule à présent. Quand la terre sera sur nous, mon corps aussi mourra, mais mon esprit se mêlera à l'esprit de celle qui fut ta femme, et ensemble nous sortirons de terre en volant. Alors nous retournerons vers ceux de mon peuple et leur apprendrons à voler de façon à ce que se poursuive le travail de ton épouse. Elle m'attend. Pose-moi à présent." L'homme fit ce que le reptile lui avait dit et l'enterrement se poursuivit. Quand tous les autres furent partis, l'homme resta en arrière quelques instants. Il regarda la tombe, se souvenant de l'amour qu'il avait vécu. Soudain, de la tombe sortit en volant une créature qui avait sur ses ailes toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Elle vola vers lui et se posa sur son épaule. "Ne sois pas triste, mon époux. A présent ma vision s'est totalement réalisée, et ceux que j'aiderai désormais à enseigner apporteront toujours aux autres la bonté du coeur, la guérison et le bonheur. Quand ton heure viendra de te transformer en esprit, je t'attendrai et te rejoindrai."

Quand l'homme changea de monde, quelques années plus tard, et fut enterré, ses enfants restèrent en arrière après que tous les autres s'en furent allés. Ils remarquèrent une de ces nouvelles créatures magnifiques qu'ils appelaient papillons, voletant près de la tombe. En quelques minutes un autre papillon d'égale beauté sorti en volant de la tombe de leur père, rejoignit celui qui attendait et, ensemble, ils volèrent vers le Nord, le lieu du renouveau. Depuis ce temps-là les papillons sont toujours avec les hommes, éclairant l'air et leur vie de leur beauté.

Si vous voulez que votre souhait se réalise, vous n'avez qu'à le souffler au papillon. N'ayant pas de voix, il ira porter votre souhait au ciel jusqu'au grand Manitou, où il sera exaucé.

dianaplume

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Esprit des forêts (Robins loufoques)
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posté par dianaplume
le vendredi 11 avril 2008, 22h06

Diana est absolument  bouleversée par ce qu'elle vient de lire.

Raykeur, son cher Raykeur est de retour. Si elle osait, elle lui sauterait au cou de bonheur :D

Elle avait soufflé un souhait à un magnifique papillon qui s'était posé sur son épaule. Et voila qu'il se réalise. Est ce vraiment un récit légendaire ? Qui pourra jamais le savoir ?  

 

Khenty-Imentyou

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posté par Khenty-Imentyou
le lundi 16 juin 2008, 19h07
Et moi tu ne veux pas me sauter au cou ma chère Diana ?

Raykeur

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Maître des cîmes
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posté par Raykeur
le mercredi 27 janvier 2010, 02h09
finalement, ce n'est pas une légende canadienne que je rapporterai là, ce sera pour plus tard, lorsque j'aurai retrouvé mes notes. ce soir, je vous raconterai encore une légende amérindienne qui me paraît indiquée :

Un jour, alors que Grand-Mère Lune tissait les structures des marées, le Dauphin voyageait à travers les océans. Grand-Mère Lune demanda au Dauphin d'apprendre à suivre le rythme qu'elle donnait aux vagues afin qu'il puisse ouvrir son côté féminin à la douceur de sa lumière argentée. Le Dauphin commença à nager selon les rythmes que Grand-Mère Lune tissait et apprit ainsi à respirer de façon nouvelle. À mesure que le Dauphin utilisait ces rythmes, il pénétrait dans l'Espace du Rêve. C'était pour lui une réalité nouvelle et différente de toutes celles qu'il avait connues sous toutes les mers qu'il avait visitées.

Dans l'Espace du Rêve, le Dauphin vint à découvrir les villes du fond des mers et y reçut le don du langage primordial. Ce nouveau langage était celui des sons que l'Araignée avait rapportés de la Nation des Étoiles. Le Dauphin apprit que toute communication est à la fois structure et rythme et qu'un nouvel aspect de la communication, le son, était en train de se définir. Depuis lors, le grand cétacé porte en lui cet arrangement original. Le Dauphin retourna à l'océan de la Mère Éternelle; il était tout triste jusqu'à ce que la Baleine vînt lui dire en passant qu'il pouvait retourner vers les habitants de l'Espace du Rêve, comme messager, chaque fois qu'il voulait bien ressentir ce même rythme et utiliser ce même souffle. On confia donc un nouvel emploi au Dauphin. Il devint le porteur de nos progrès. Les habitants de l'Espace de Rêve s'interrogeaient sur les Enfants de la Terre; ils voulaient que nous parvenions à l'Unité avec le Grand Esprit. Le Dauphin servirait de lien.

Si le Dauphin a surgi dans votre vie, à travers l'écume des vagues, vous devenez vous aussi un lien qui apportera une solution aux Enfants de la Terre. Ce peut être un temps où vous affermirez votre lien avec le Grand Esprit pour trouver réponse à vos questions et à celles des autres. De plus, ce peut être le temps d'entrer en communication plus étroite avec les rythmes de la nature. On vous recommande d'être plus attentif aux rythmes de votre corps et aux schémas d'énergie que vous envoie le Créateur. Imitez le Dauphin et créez des vagues de rire qui répandront la joie dans le monde. Respirez et faites l'expérience du souffle-énergie qui abonde. Surmontez les obstacles et entrez en contact avec l'Espace du Rêve ou la Grande Nation des Étoiles. Prenez conscience que, aux yeux de l'Éternel, nous sommes tous un.

Herbak

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Aventurier(e)
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15 an, 10 mois, 21 jours
posté par Herbak
le mercredi 27 janvier 2010, 21h14
Oui, oui ,c'est tout à fait cela.....

Et les voilà nageant dans les eaux de Poséidon au large de la Crète.....au cours du II ème millénaire avant J C. Ils sont les divins messagers de la porte des dieux...


Moutsheryt

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Acrobate des feuillages
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15 an, 2 mois, 9 jours
posté par Moutsheryt
le dimanche 31 janvier 2010, 13h36
Super intéressant ton conte Raykeur. Et sur l'image, on voit le filet du tissage .

nutabaga

Titre :
Maître des cîmes
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posté par nutabaga
le dimanche 31 janvier 2010, 23h08
Une légende italienne, ça vous dit ? J'aime beaucoup celle-ci :

                   La robe merveilleuse

 

          C'était la petite fille la plus pauvre du monde. Elle ne possédait rien, pas même une poupée de chiffons, pas même d'images. Elle n'avait qu'une seule robe et, quand sa mère la lui lavait, elle devait rester au lit pour attendre qu'elle fût sèche.

          Un soir, la mère regarda en soupirant la fillette endormie, puis son regard se porta sur une pauvre guenille bleue pliée avec soin sur un tabouret, et elle songea que l'enfant avait besoin d'une robe neuve.

          Mais comment une pauvre mère qui travaille tout le jour pour gagner du pain peut-elle trouver l'argent nécessaire pour acheter une robe ? Elle ouvrit la fenêtre, contempla la campagne en fleur, à la clarté de la lune et pensa : " Quelqu'un me donnera sûrement une robe pour mon enfant."

         Elle sortit sans bruit, referma la porte et alla à la recherche d'une robe. A peine était-elle sur la route qu'elle rencontra un magnifique rayon de lune.

        - Douce lune, dit la mère, veux-tu me faire de tes rayons une robe pour mon enfant ?

        - Je le ferais volontiers, répondit la lune gentiment, mais les hommes se plaindraient ensuite de ma lumière pâlie. Cherche ailleurs ;

       La mère s'éloigna en soupirant. Elle entendit alors le rossignol chanter dans la forêt d'une voix si douce qu'il semblait vouloir exprimer toute la tendresse d'un coeur. Emue, elle lui demanda :

       - Cher petit rossignol, veux-tu de tes chants, faire une robe pour mon enfant ?

       - Je regrette beaucoup, répondit le rossignol, mais, si je ne pouvais plus chanter, la nature perdrait son plus grand charme et tous les êtres se plaindraient. Cherche ailleurs;

       La mère s'éloigna de nouveau en soupirant. Elle tenait la tête baissée et regardait les fleurs aux brillantes couleurs qui s'épanouissaient sur le bord du chemin. Et elle dit aux fleurs d'une voix caressante :

       - Petites fleurs, voulez-vous me donner vos pétales pour que j'en fasse une robe pour mon enfant? Je vous en serais si reconnaissante ! mon enfant a absolument besoin d'une robe.

       - C'est bien malheureux, murmurèrent les fleurs, mais, si nous te donnions nos pétales, c'est nous qui resterions sans vêtements. Et, alors, que deviendraient les sentiers et les prairies sans fleurs ? Cherche ailleurs.

        Déçue, découragée, la pauvre mère s'éloigna. Elle arriva au bord de la rivière et regarda ses eaux tranquilles qui passaient en babillant. Elle l'interpella en ces termes :

        - Rivière parfumée de menthe et de genièvre, qui descends des fraîches montagnes, je te prie, fais-moi de ton eau une robe pour mon enfant.

        - Je ne le puis, répondit la rivière, je suis pressée car je dois aller très loin. Cherche ailleurs.

        La mère repartit, désolée. Tout espoir l'abandonnait et elle songeait au retour. Mais voici que, devant elle, une sauterelle gambadait joyeusement, la regardant de ses petits yeux étonnés.

        - Je te prie, gaie sauterelle, dit la mère soudain consolée, de ta joie fais une robe pour mon enfant qui en a absolument besoin.

        - Bé ! Qui donc se priverait de sa propre joie ? répondit la sauterelle d'une voix stridente, ce serait bien stupide. Cherche ailleurs.

        Et la sauterelle s'en alla en gambadant.

        Alors la mère, le coeur plein de tristesse, songea à retourner à la maison; aucune créature, dans cette nuit lumineuse, n'avait eu pitié d'elle et de son enfant. Elle jeta un regard autout d'elle pour chercher un autre sentier, car elle ne voulait pas se retrouver parmi ces êtres restés insensibles à sa requête.

        Et voici qu'en passant à côté d'une masure déserte et presque en ruine elle entendit un gémissement lugubre qui venait de ces vieilles pierres noires.

        - Qui est-ce qui gémit ainsi ? demanda-t-elle.

        - C'est moi, le hibou, répondit la triste voix. Je suis toujours seul; personne ne m'aime parce que je suis aussi laid que ma voix; et toi, qui es-tu ?

        La mère s'approcha d'une fenêtre sur le rebord de laquelle perchait le hibou; il la regardait de ses yeux mélancoliques au fond desquels brillait une lueur.

        - Je suis la mère de la petite fille la plus pauvre du monde, dit-elle, et je cherche une créature assez bonne pour me donner une robe pour mon enfant qui en a si grand besoin. Mais, jusqu'à présent, tout le monde m'a repoussée. Je dois donc rentrer à la maison et me remettre à raccommoder avec une patience infinie la pauvre vieille robe.

        Et la pauvre mère poussa un soupir. Il ne lui était pas venu à l'esprit de demander son aide au hibou, ce pauvre être déshérité, misérable et solitaire.

        - Je n'ai rien à te donner, reprit le hibou, car je suis aussi pauvre que toi. Mais ma compassion est si grande qu'elle pourrait suffire à faire une robe pour ton enfant.

        Et le hibou se mit à pleurer; ses larmes brillantes tombaient en abondance aux pieds de la pauvre mère. Et peu à peu elles se transformèrent en une sorte de resplendissant tissu de diamants. La mère le ramassa, émerveillée, émue, heureuse. Le pauvre hibou avait donné sa compassion, la seule richesse qui n'appauvrit pas celui qui s'en prive, mais qui, au contraire, l'enrichit toujours davantage, comme la source vive, qui, plus elle donne d'eau, plus elle en a !

       La mère courut porter à la maison la robe merveilleuse.

       Et, le lendemain, il n'y avait pas une seule petite fille riche qui eût une robe aussi belle.

       - Mais ce sont des diamants, ce sont des diamants ! s'exclamaient les gens qui s'attroupaient dans la rue pour admirer et pour toucher la robe merveilleuse.

       Personne ne s'apercevait que c'étaient seulement des larmes de compassion.

                                                                      

 

                                                           DANDOLO

   (histoires merveilleuses du ciel et de la terre. Traduit de l'italien par M.Vallette)


dianaplume

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Esprit des forêts (Robins loufoques)
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Nuttingham
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19 août 2022
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18 an, 7 mois, 25 jours
posté par dianaplume
le lundi 08 février 2010, 04h25
Raykeur !!!!! Tu es revenu nous régaler de tes histoires merveilleuses ?  L'espace du rêve, haaaa l'espace du rêve, comme il est important de le cultiver, de le préserver,dit-elle...rêveuse,  d'une voix à peine audible.

Quant à ton histoire Nutabaga, quelle magnifique robe.  Quelle cureuillette ne  rêverait pas d'en porter une semblable.
Qu'est-ce qu'il est chouette ce hibou !

Raykeur

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Maître des cîmes
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18 an, 3 mois, 7 jours
posté par Raykeur
le mercredi 17 février 2010, 16h41
une très jolie légende aborigène :

L'oiseau Brolga

Pendant le Dreamtime, Brolga était la plus merveilleuse danseuse qu'on avait jamais vu. Ses danses chantaient l'histoire des esprits et de la tribu, et quand elle dansait le village était enchanté. On venait la voir de loin pour l'admirer parce qu'elle se dressait comme l'émeu, déployait ses bras comme le pélican et tournoyait comme le vent. Plus elle dansait, plus elle devenait connue. Parfois les anciens s'inquiétaient : "Brolga est très belle et très connue. Que se passerait-il si elle devenait paresseuse ?". Mais cela n'arriva pas : jour après jour elle restait la même, modeste et travailleuse : chaque jour elle aidait les femmes du village à trouver de la nourriture, et chaque soir elle dansait pour son peuple.

Chaque matin elle se levait très tôt pour aller s'entrainer dans la plaine près du campement, pour son plus grand plaisir. Un matin, alors que l'aube ensoleillée effleurait son visage, alors que de ses bras elle semblait s'envoler, qu'elle tournait et virevoltait, et que la poussière se soulevait de sa danse, un esprit malin descendit du trou noir de la voie lactee et la vit. et lorsqu'il la vit, il voulu immédiatement la posséder... car elle est majestueuse et envoutante Brolga, lorsqu'elle danse. Il se transforma immediatement en tourbillon et descendit en fleche sur la plaine. Brolga vit le Willy Willy s'approcher de plus en plus près , et soudain l'emprisonner, dans un hurlement féroce ! Elle était capturé, et l'esprit l'amena si haut, si haut, et si loin du campement de son village. Ne la voyant pas revenir, son peuple éperdu la chercha, mais le vent avait balayé les traces de ses pas. Ils la cherchèrent plusieurs jours...

Finalement ils trouvèrent le willy willy, avec Brolga a ses cotés ! Ils coururent tous à l'assaut de l'esprit, projetant leurs lances et leurs boomerangs, mais l'esprit fit tourner le tourbillon de plus en plus rapidement. "Si je ne puis la posséder" hurla t'il, "personne ne le pourra !!" il tourna autour d'elle de plus en plus rapidement, et alors que la tribu s'approchait au plus près de lui, il disparu avec elle dans le ciel. Alors le village fut très triste et se lamenta de la disparition de la belle Brolga. Leur colère et leur peine pouvaient s'entendre jusqu'à la voie lactée.

Mais un jour, de derrière un vieil arbre, il apparut un oiseau, un magnifique oiseau gris que personne n'avait jamais vu auparavant. Doucement, l'oiseau déploya ses ailes et commenca à danser en faisant de longs pas, flottant dans les airs avec la meme grâce et la même poésie que Brolga. Le village réalisa que Brolga avait réussit a échapper à l'esprit malin, et qu'elle s'était transformé en oiseau pour revenir sur terre, et danser à nouveau pour son village. Les hommes s'écrièrent "C'est Brolga ! C'est Brolga !"

L'oiseau sembla comprendre, et vint doucement à eux, et dans un dernier mouvement gracieux, s'élança dans le ciel et disparu. Et depuis ce jour, dans les plaines infinies d'Australie, le Brolga vole sans fin avec la même beauté en une danse extraordinaire.

Raykeur

Titre :
Maître des cîmes
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18 an, 3 mois, 7 jours
posté par Raykeur
le jeudi 01 avril 2010, 01h09
                                              LE CIMETIÈRE DES ÉLÉPHANTS

Autrefois, le peuple des éléphants vivait au bord de la rivière Sankourou.
Il avait pour roi le puissant et sage Khoro.

Un jour, le petit tisserin se posa sur la défense de Khoro et lui raconta, tout effrayé : "Hélas, puissant Khoro ! c’est terrible ! Une foule d’êtres noirs à deux pattes est arrivée dans notre pays. Ils possèdent de drôles d’objets qui tuent. Ils s’étendent partout et dévastent tout sur leur passage."

Khoro sourit : "Je connais ces êtres. Ce sont les hommes. Ils sont petits et ne sont pas très forts. Leurs armes ne peuvent pas transpercer l’épaisse peau des éléphants."

Cependant, peu de temps après, Khoro cessa de sourire. Les hommes noirs n’étaient ni très grands, ni très forts, mais ils étaient nombreux. Certes, leurs armes ne pouvaient transpercer l’épaisse peau des éléphants. Toutefois, une flèche bien lancée pouvait tuer un éléphant si elle le frappait à l’oeil.

Les hommes brûlaient les forêts pour en faire des champs. En outre, une terrible sécheresse éprouvait le pays.

Les éléphants se trouvèrent aux abois. Ils mouraient de faim et par les armes des hommes noirs.

C’est alors que le puissant Roi des Éléphants rassembla ses sujets et leur dit : "Cette terre n’est plus bénie des dieux. La famine et les hommes noirs nous font souffrir. Nous devons partir d’ici. Nous irons vers le soleil couchant. Notre route sera droite, comme l’était jusqu’à présent notre vie. Nous passerons sur tout ce qui se trouvera sur notre chemin, que ce soient les marécages ou les hommes noirs. Nous sommes peut-être un petit peuple, mais chacun de nous est plus fort que dix fois dix singes. Nous atteindrons notre but. Il n’en reste pas moins que ce pays a toujours été notre terre. Aussi, nous y reviendrons quelques jours chaque année, le premier mois qui suit la saison des pluies. Ainsi, nos enfants la connaîtront, les vieux et les malades pourront y vivre leurs derniers instants."

Ainsi parla le puissant Khoro, et il en fut comme il dit. Le passage des éléphants ressembla à celui d’une tornade : les arbres furent arrachés, les champs piétinés, les villages détruits. Beaucoup d’hommes périrent. La force des éléphants était effrayante. Cela s’est passé, il y a longtemps, très longtemps, mais chaque année, les éléphants continuent à emprunter le même chemin pour montrer leur ancienne patrie à leurs petits et pour que les vieux puissent y mourir. Depuis ce temps, on ne trouve plus de cadavres d’éléphants dans la forêt car ceux-ci vont mourir sur les bords de la rivière Sankourou. Là se trouve leur cimetière bien que personne ne sache l’endroit exact.


                                               
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