KrapouillBaboon
Titre :
Maître des cîmes
(mode mesquin)
Pas encore installé
Âge :
20 an, 3 mois, 7 jours
En revenant de ma longue
promenade hier après-midi, j'ai fais un détour par de petits sentiers
longeant la vieille forêt. Je ramassais quelques baies au passage, 2/3
feuilles de glyne de ci de là, et je me suis arrêtée brusquement pour
écouter plus attentivemement le feuillage qui bruissait...non je
n'avais pas rêvée il y avait quelqu'un qui chantonnait "veeeent frais
vent du matin, vent qui souffle au sommet des grands piiiins, joiiiie
du veeent qui souuuuuffle à l'ombre dans le grand veeeeent
fraiiiiiis...vent du matin..."...une voix douce et mélodieuse, que
c'était joli...je me rapprocha et là je tomba museau à museau avec une
écureuillette assez âgée, j'appris plus tard quelle avait plus de 27
ans âge nutsien ! Je ne savais pas que dans le village vivait une
écureuillette aussi âgée...ceci était normal puisque personne ne
pouvait soupçonner son existence. Yatsi-woust (son nom) m'expliqua
quelle vivait au coeur de la vieille forêt depuis bien des années. Elle
me raconta son histoire
Alors qu'elle avait 3 mois,
elle avait décidé de décorer son nid avec des feuilles de houx et des
branches de gui, Noël approchant...elle parti donc avec juste son petit
panier en osier tressé et s'aventura dans la vieille forêt. Elle
plongea au coeur de cette vieille forêt comme si elle s'était sentie
attirée par quelque chose, c'était plus fort qu'elle, elle devait
continuer, s'enfoncer encore plus loin dans cette immensité de plus en
plus sombre...elle n'avait pas peur, elle était assez téméraire et
n'hésita pas...et plus elle avançait plus elle sentait que qqchose
l'attirait, c'était comme une sorte de...force sur-ecureuillesque,
inexplicable...A la nuit tombée, la fatigue la prenant, elle décida de
se restaurer avec les baies rammassées en chemin, puis s'endormit
épuisée sur un tas de mousse fraiche. Le lendemain elle se réveilla
tôt, l'excitation de poursuivre son chemin l'empêchant de dormir. Toute
la nuit elle avait fait des rêves étranges et merveilleux... a aucun
moment elle n'envisagea de faire demi-tour...et la voilà reparti pour
une longue journée de marche...Le soir, alors que la fatigue se faisait
sentir de nouveau, elle décida, toujours attirée par cette force
étrange, de poursuivre son épopée. Et soudain, alors qu'elle était
désormais à des kilomètres et des kilomètres du village (à l'époque
seul le Bourg existait, les autres quartiers n'avait pas encore été
construits), elle aperçue des auréoles de lumière, elle avança encore
un peu et entrevit un très vieux hêtre, très grand, au tronc fort,
éclairé de différentes couleurs légèrement tamisées...cette vision
plutôt chaleureuse lui inspirait confiance.Elle s'arrêta pour
contempler l'arbre, cette vision de bonheur aurait pu se lire dans ses
yeux pétillants. Au pied du hêtre un petit écureuil de 5 mois tout au
plus était en train de se confectionner un fauteuil en roseau dont
l'assise était recouverte de fougères. En la voyant il lui sourit et
lui demanda ce qu'une écureuillette faisait ici, aussi loin de son
village. Elle lui compta son parcours, la pseudo force qui l'avait
attirée jusque là, l'émerveillement face à ce hêtre éclairé de tant de
couleurs. L'écureuil fut très accueillant et admiratif face à la
témérité de cette écureuillette qui n'avait pas hésité à s'aventurer au
coeur de cette immensité sombre. Après un tel chemin parcouru (quand
même 2 bons jours de marche) il lui offrit l'hospitalité, un bon verre
d'alcool de glyne accompagné d'un met délicieux à base châtaignes
frites, de glands poêlés et de champignons marrinés, et en dessert des
framboises confites...après s'être rassasiés, l'écureuil ( Cepdevigne
de son p'ti nom) lui compta comment il était arrivé
jusqu'ici...amoureux des grandes escapades et friant d'aventure, lui
aussi avait décidé de partir visité cette vieille forêt que personne ne
voulait découvrir, à cause de son aspect glauque de prime abord...et
puis de nombreuses légendes étaient comptées aux enfants pour les
dissuader de franchir l'orée de cette immensité...Cepdevigne eu cure
des ces histoires et décida envers et contre tout de partir explorer
cette forêt. Comme Yatsi-Woust il avait senti une force étrange qui
l'avait poussé jusqu'à ce vieil hêtre dont il fut pris de passion dès
qu'il le vit...c'était inexplicable, cet arbre était sans doute le plus
grand et le plus beau de cette forêt...il décida de s'installer ici et
d'emmenager cette nouvelle demeure du mieux qu'il se devait...laisser
vaquer son inspiration la plus originale et la plus déliresque
possible...
Yatsi-Woust buvait les paroles
de cet écureuil qu'elle admirait tout autant qu'il l'admira et se
sentie submergée par un sentiment de plénitude et de bien-être, comme
si elle se sentait ici chez elle...Après ce moment de découverte
mutuelle, Cepdevigne fit visiter son immense nid à Yatsi-Woust qui ne
cessa d'être émerveillée face à cet intérieur totalement personnalisé,
avec des meubles exquis confectionnés de la patte de Cepdevigne, des
décorations toutes plus originales les unes que les autres (qui
n'étaient pas sans rappeler la propre originalité de Yatsi-Woust elle
aussi friande de déco personnalisée), les lumières colorées et tamisées
qui avaient attiré son attention à son arrivée avaient été faites à
partir de chandelles posées dans des pots en bois cisellés et taillés
de façon à laisser passer la lumière et recouverts de tissus (tissés
pattes par Cepdevigne) teintés avec le jus des baies et autres végétaux
que l'on peut trouver ici...bref Yatsi-Woust se sentait ici comme si
c'était l'endroit dont elle avait toujours révée...
Après cette longue aventure
l'écureuillette tomba de fatigue et Cepdevigne la coucha sur un lit de
roseaux (fait pattes évidemment) recouvert d'une couverture en soie
multicolore.
Les jours qui suivirent les 2
écureuils apprirent à se connaitre, partagèrent de longs moments de
fous rire, la complicité s'installa rapidement, Yatsi-Woust aidait
Cepdevigne dans la poursuite de l'amélioration de cet immense nid de 18
étages...et très vite Cepdevigne avoua à Yatsi-Woust qu'il ne
voulait pas la voir partir, qu'il se sentait bien en sa présence,
...émue de cet aveu, à son tour Yatsi-Woust (qui n'en pensait pas
moins)confia à Cepdevigne qu'elle n'avait pas envie de retourner dans
son village car ici elle se sentait bien, qu'elle avait trouvé en lui
une force supplémentaire, un bien-etre inimaginable...
La suite vous la devinez...
Aujourd'hui ces 2 écureuils
vivent toujours là bas, j'explica à YatsiWoust que le village s'était
agrandit de façon exponentielle et que c'était pour cela que ma
promenade m'avait ammenée jusque là...