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coin des poètes

jabbalehutt

Titre :
Maître des cîmes (mode mesquin)
Pas encore installé
Âge :
18 an, 7 jours
posté par jabbalehutt
le jeudi 16 août 2007, 01h57
alors voila je voulais juste reprendre un topic que j'aime tout particulièrement  dans un villages donc le but est de mettre ce que vous aimez en poésie , paroles de chanson , passage delivre enfin tous ce que vous aimez sur la littérature ou autre chose ;)

jabbalehutt

Titre :
Maître des cîmes (mode mesquin)
Pas encore installé
Âge :
18 an, 7 jours
posté par jabbalehutt
le jeudi 16 août 2007, 02h03
je commence par mettre mon poeme préféré


donc ce poème s'appelle
si: tu seras un homme mon fils de rudyard  kipling
traduction : andré maurois (1918)

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.




tikettak010

Titre :
Maître des cîmes
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Âge :
18 an, 2 mois, 26 jours
posté par tikettak010
le jeudi 16 août 2007, 08h47

pour ma part, je vous colle ici une chanson qui me touche bcq

Confidentiel
 

Musique: Jean-Jacques Goldman   1993  "Non Homologué"

Je voulais simplement te dire
Que ton visage et ton sourire
Resteront près de moi sur mon chemin


Te dire que c'était pour de vrai
Tout ce qu'on s'est dit, tout ce qu'on a fait
Que c'était pas pour de faux, que c'était bien.


Faut surtout jamais regretter
Même si ça fait mal, c'est gagné
Tous ces moments, tous ces mêmes matins


Je vais pas te dire que faut pas pleurer
Y a vraiment pas de quoi s'en priver
Et tout ce qu'on n'a pas loupé, le valait bien


Peut-être que l'on se retrouvera
Peut-être que, peut-être pas
Mais sache qu'ici bas, je suis là


Ça restera comme une lumière
Qui me tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s'éteint pas

jabbalehutt

Titre :
Maître des cîmes (mode mesquin)
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Âge :
18 an, 7 jours
posté par jabbalehutt
le jeudi 16 août 2007, 09h50
magnifique cette chanson a mon tour je voudrais mettre pour moi la plus belle chanson qu'on ai fait  (ce n'est que mon avis :p )


Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps
D'or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

On a vu souvent
Rejaillir le feu
D'un ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t'écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas.

tikettak010

Titre :
Maître des cîmes
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18 an, 2 mois, 26 jours
posté par tikettak010
le jeudi 16 août 2007, 15h07

snifffffffffffffff snifffffffffffffffff, c'est vrai qu'elle est belleeeeeeeeeeeee celle la, mais que dis tu de :

Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
Et la terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Tant qu'l'amour inond'ra mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importent les problèmes
Mon amour puisque tu m'aimes

J'irais jusqu'au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais
J'irais décrocher la lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais

Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais

Si un jour la vie t'arrache à moi
Si tu meurs que tu sois loin de moi
Peu m'importe si tu m'aimes
Car moi je mourrai aussi
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Mon amour crois-tu qu'on s'aime
Dieu réunit ceux qui s'aiment

tous à vos mouchoirs, seance emotion garantie dans ce post

Mensy

Titre :
Maître des cîmes
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17 an, 9 mois, 12 jours
posté par Mensy
le vendredi 17 août 2007, 01h08
Vers dorés - Gérard de Nerval

Homme, libre penseur ! Te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose ?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.

Respecte dans la bête un esprit agissant :
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose ;
"Tout est sensible !" Et tout sur ton être est puissant.

Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie :
A la matière même un verbe est attaché
Ne la fais pas servir à quelque usage impie!

Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres!

jabbalehutt

Titre :
Maître des cîmes (mode mesquin)
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Âge :
18 an, 7 jours
posté par jabbalehutt
le samedi 18 août 2007, 01h18
Chant d'automne

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; 
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! 
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres 
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cour ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

II

J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre, 
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer, 
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, 
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre cour ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou sour, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !

Charles Baudelaire

tikettak010

Titre :
Maître des cîmes
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18 an, 2 mois, 26 jours
posté par tikettak010
le dimanche 19 août 2007, 13h07

RAPPELLE TOI


Rappelle-toi, quand l'aurore craintive,
Ouvre au soleil son palais enchanté;
Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive
Passe en revant sous son voile argenté
A l'appel du plaisir du plaisir lorsque ton sein palpite,
Au doux songe du soir lorsque l'ombre t'invite,
Ecoute au fond des bois
Murmurer une voix:
Rappelle-toi.

Rappelle-toi lorsque les destinées
M'auront de toi pour jamais séparé
Quand le chagrin, l'exil et les années
Auront flétri ce coeur désespéré;
Songe à mon triste amour, songe à l'adieu supreme
L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime,
Tant que mon coeur battra,
Toujours il te dira:
Rappelle-toi

Rappelle-toi quand sous la froide terre
Mon coeur brisé pour toujours dormira;
Rappelle-toi, quand la fleur solitaire
Sur mon tombeau doucement s'ouvrira,
Je ne te verrai plus; mais mon ame immortelle
Reviendra près de toi comme une soeur fidèle
Ecoute, dans la nuit
Une voix qui gémit:
Rappelle-toi.

Alfred de Musset

tictictictic

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posté par tictictictic
le mardi 18 septembre 2007, 23h03
BUREAU DE TABAC


Je ne suis rien
Jamais je ne serai rien.
Je ne puis vouloir être rien.
Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde.

Fenêtres de ma chambre,
de ma chambre dans la fourmilière humaine unité ignorée
(et si l'on savait ce qu'elle est, que saurait-on de plus ?),
vous donnez sur le mystère d'une rue au va-et-vient continuel,
sur une rue inaccessible à toutes les pensées,
réelle, impossiblement réelle, précise, inconnaissablement précise,
avec le mystère des choses enfoui sous les pierres et les êtres,
avec la mort qui parsème les murs de moisissure et de cheveux blancs les humains,
avec le destin qui conduit la guimbarde de tout sur la route de rien.

Je suis aujourd'hui vaincu, comme si je connaissais la vérité;
lucide aujourd'hui, comme si j "étais à l'article de la mort,
n'ayant plus d'autre fraternité avec les choses
que celle d'un adieu, cette maison et ce côté de la rue
se muant en une file de wagons, avec un départ au sifflet venu du fond de ma tête,
un ébranlement de mes nerfs et un grincement de mes os qui démarrent.
Fernado Pessoa

tictictictic

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posté par tictictictic
le vendredi 05 octobre 2007, 01h15

Quai meraviglia è, se prossim'al foco
mi strussi e arsi, se or ch'egli è spento
di fuor, m'afflige e mi consuma drento,
e 'n cener mi riduce a poco a poco?
Vedea ardendo si lucente il loco
onde pendea il mio greve tormento,
che sol la vista mi facea contento,
e morte e strazi m'eran festa e gioco.
Ma po' che del gran foco b splendore
che m'ardeva e nutriva, il ciel m'invola,
un carbon resto acceso e ricoperto.
E s'altre legne non mi porge amore
che lievin fiamma, una favilla sola
non fie di me, si 'n cener mi converto.

Est-ce merveille, alors que le feu du dehors
s'est éteint qui m'incendiait, si je demeure
consumé au-dedans d'une cruelle ardeur
qui, petit à petit, va me réduire en cendres?
Tout en brûlant, je découvrais si rayonnant
le lieu d'où provenait mon lancinant supplice
que sa vue seule me donnait contentement
et que mort et tourments m'étaient fête et délice.
Or le Ciel m'a pris la splendeur du grand foyer
dont mon ardeur était nourrie : je ne suis plus
qu'une braise, vive encore, mais enfouie.
Et si l'Amour ne me fournit point d'autres bois
qui la rallume, il ne restera plus de moi
la plus petite étincelle: rien que des cendres.

extrait de "Rime" Recueil de poèmes de Michel-Ange

tictictictic

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19 an, 6 mois, 28 jours
posté par tictictictic
le jeudi 11 octobre 2007, 01h13
Les caresses des yeux

Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.

Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.

Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;

Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?

Auteur:Auguste ANGELLIER
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